Les Entretiens, Cahier n°11 + Cinémavie, Gisèle Cazilhac / Sarah B. Cohen

Artiste à Montpellier, Gisèle Cazilhac pratique le dessin, la peinture, le modelage et un peu la sculpture. Son style de peinture est un mélange de figuration libre, de bande dessinée, de pop art et d’un peu d’hyperréalisme. Graphiste pour des éditeurs et dans l’imprimerie. Elle écrit, compose des chansons./ Cette version imprimée de son entretien comprend diverses mises à jour et "Cinémavie", un supplément où Gisèle Cazilhac partage son expérience de cinéphile et son amour du cinéma./ Les Entretiens, Cahier n°11 + Cinémavie, Gisèle Cazilhac, Sarah B. Cohen, A4, 96 pp., 24 illustrations couleurs.

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Auteur.eGisèle Cazilhac / Sarah B. Cohen
ISBN9791091874380
FormatA4
Nombre de pages95
Date de sortie20/09/2023

Cette version imprimée de l’entretien n°11 comprend diverses mises à jour et « Cinémavie ou Les films de ma vie », un supplément où Gisèle Cazilhac – qui fut, en 2006, lauréate pour le visuel de Cinémed (Festival International Cinéma Méditerranéen de Montpellier – partage son expérience de cinéphile et son amour du cinéma ; autant dire une longue suggestion, intimement commentée, à visionner en salle comme à la maison, un bon nombre de films que vous n’aurez jamais vus ou que vous aurez oubliés ; à voir et revoir ; faites un tour à votre médiathèque municipale, jetez un œil aux replay d’Arte et validez vos mises à jour dans les salles obscures où tant de rencontres se nouèrent pour un instant comme pour une vie, où les algorithmes se retrouvent confrontés aux mouvances océanes de destins pas tant à la dérive que cela bien qu’il nous soit commode de faire comme si de rien n’était. Ainsi Gisèle Cazilhac a-t-elle rempli le formulaire :

Née à Béziers, elle vit son enfance à Montpellier, au sein du quartier Lunaret, dans une famille croyante et pratiquante qui se rend à la messe le dimanche et envoie la fratrie au catéchisme. L’une de ses sœurs est religieuse. Son père, pianiste, a fait le Conservatoire de Montpellier ; il est cruciverbiste fou et grand collectionneur de films. Les arrière-grand-père et grand-père paternel dessinaient. Ce dernier savait aussi jouer de tous les instruments sans jamais avoir appris. L’un des oncles peignait. À l’école primaire, Gisèle est interdite de cours de dessin pour cause de niveau trop élevé par rapport aux autres.

Lycéenne, alors en option arts plastiques au Mas de Tesse (Jules Guesde), elle rencontre Denis Leenhardt : en 1994, ils créeront « La Cabane Trempée », une association d’art des Cabanes du Salaison-Mauguio. Elle sort peu et dessine enfermée dans sa chambre dont elle recouvre les murs avec des fresques géantes.
À 16 ans et demi, Gisèle Cazilhac expose pour la première fois avec une amie artiste à la MJC de la mairie de Millau : une grande fresque sur papier de 4 m sur 3, sujet d’un bel article dans Midi Libre.

Après plusieurs années de petits boulots – le maïs, ramasseuse de cheveux chez les coiffeurs pour un perruquier, aux P&T, la vente en loisirs créatifs, l’imprimerie – Gisèle Cazilhac passe le concours des Beaux-arts de Montpellier avec succès et s’y exerce clandestinement à la BD de genre satirique.

Au quartier actuel des Beaux-arts (Lunaret, Pierre Rouge), elle rencontre les artistes Isabelle Marsala et Jean-Paul Bocaj durant les soirées de l’Atelier du Garage où elle expose et échanges avec d’autres artistes de talent.

2005 : “Cazilhac fait sa Comédie”pendant “Quartiers Libres” : elle expose ses toiles monumentales sur la façade d’un immeuble, place de la Comédie, pendant une douzaine de jours.
En 2013, à l’hôtel de ville de Montpellier (où fut célébré le premier mariage homosexuel), après avoir fait sa « demande » auprès d’Hélène Mandroux, alors maire, Gisèle Cazilhac y expose une série de toiles inspirées par la loi sur le mariage pour tous : « Gais Mariages ».

Célibataire – La demande ne m’a jamais été faite ! – Elle ne sait pas si elle pourrait vivre avec quelqu’un : d’un côté comme de l’autre, c’est difficile de vivre avec un artiste. Elle n’a ni animaux de compagnie, ni d’enfants ; Je n’ai jamais eu envie d’être maman… Par contre, j’aurais bien aimé être papa ! (rires).
Solidaire du combat des femmes elle trouve assez géniales et si courageuses les Femen et leurs couronnes de fleurs dans les cheveux.

En 2017, Gisèle Cazilhac peint une marelle sur le sol dans le préau de l’école maternelle Geneviève de Gaulle-Anthonioz (Montpellier).
Aujourd’hui, son projet d’habillage de la ligne 5 du tramway n’a pas été retenu, mais Gisèle Cazilhac pratique toujours le Home Art et peint en trompe-l’œil murs et plafonds de son appartement de location :– « Ah mon dieu que je l’aime mon HLM »
Ses thèmes de prédilection sont :
    • le visage humain ;
    • des scènes aquatiques, plongeuses et nageurs ;
    • des marelles ;
    • des vues du ciel, plages, pique-niques, piscines, terrasses de cafés ;
    • des transports divers – bateaux, avions, cyclistes ;
    • des lessives et linges étendus ;
    • des baisers ;
    • des scènes de café ;
    • des gais mariages…
Peindre ou dessiner la réconcilie avec elle-même et les autres, l’apaise, lui fait reprendre espoir et aimer la vie. Quand elle crée, elle est joyeuse et frétillante et veut donner de la joie, faire sourire les gens.
Gisèle Cazilhac peut aussi rester plusieurs mois sans peindre dès lors qu’elle s’exprime dans une autre discipline artistique : écriture, musique ou vidéo ; souvent pour écrire des chansons. L’écriture lui donne toujours du mal, car il lui semble que l’écriture nous met plus à nu.

Père pianiste assumé, Gisèle Cazilhac clôt l’entretien avec Les Barricades mystérieuses de François Couperin, interprétées par Khatia Buniatishvili.

Les Entretiens, Cahier n°11 + Cinémavie, Gisèle Cazilhac / Sarah B. Cohen, A4, 96 pp., 24 illustrations couleurs.